Ritournelle parle de nos territoires domestiques.
Comment, dans notre quotidien, s’opère le geste archaïque et primitif qui consiste à marquer son territoire ? En quoi ce geste est directement relié à l’animalité, mais aussi à l’enfance ? Quelle que soit l’échelle de nos délimitations (une marelle ou un pays), c’est à travers elles que nos habitudes deviennent nos habitations, et que nos gestes familiers deviennent notre famille. C’est par de petites actions anodines qu’on prend ses marques, ses mesures, qu’on définit son chez-soi. On marque l’espace, on se démarque dans le temps, par un rythme, un rite, un rituel, une ritournelle… La ritournelle, par son aspect cyclique, son éternel retour, évoque la mémoire reliée à nos espaces de vie.
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner »
“Une performance de trente minutes, révélant fraîcheur et sourire sur les lèvres du public. Sur scène, la musique de Sébastien Coste guide les pas de Nicolas Hubert et Céline Kerrec, danseurs. Le décor, simple et ludique, associe quadrillage au sol et paravents tapissés de papiers peints années 70. Tout au long du spectacle, les paravents se transforment en labyrinthe : un pied, une tête, une main, surgissent de ces barrières kitsch. les deux corps se cherchent, se croisent, se recroisent, s’enlacent au travers d’une gestuelle animale et délicate. C’est l’histoire d’une rencontre qui naît sur des sonorités étranges : saxophones, ballons de baudruches, boîtes de conserves... À la clé, un langage incroyablement physique et plastique, qui joue à la marelle avec l’espace et le temps”
Ouest France, 2/03/2004
Production Cie épiderme, avec le soutien de la Ville du Mans (72), du Conseil Général de la Sarthe, de La Fonderie au Mans (aide à la résidence), et du Triangle-plateau pour la danse à Rennes (35).